LYON 1ère

UN MUR À LA GARE PART-DIEU POUR LA LIBERTÉ D’EXPRESSION

Emmanuel Rivals

Emmanuel Rivals

Au coeur de la gare de la Part-Dieu, de grands tableaux noirs ont été installés avec un début de phrase : Demain, j’aimerais… Les passants peuvent alors compléter ces formules. Pour en parler, Christophe Riou, enseignant et chercheur, était l’invité du Grand Direct, ce 22 juin.

Un tableau pour la liberté d’expression, voilà ce qu’a mis en place SNCF Gares & Connexions dans plusieurs gares en France, dont celle de la Part-Dieu. « C’est un tableau noir et des craies de couleur. Le principe est simple, se saisir des craies pour compléter la phrase qui est : Demain, j’aimerais… » Les voyageurs n’ont plus qu’à imaginer la suite. « Chacun peut ajouter ses désirs pour l’avenir, c’est un dispositif participatif », explique le chercheur Christophe Riou.

À chacun ses envies et ses rêves pour l’avenir. « Demain, j’aimerais… un monde en paix, donner la vie, mon bac… » Voilà ce qu’on peut retrouver sur ces murs. « Ce sont parfois des choses intimes et personnelles, et d’autres fois des idées plus collectives, plus sociétales, avec de grandes thématiques comme l’écologie, le monde du travail ou encore l’égalité femme-homme. » Une dimension qui surprend cet enseignant. « Je ne pensais pas que ces grands thèmes de la société seraient aussi présents. Nous pensions que l’intime prendrait plus de place. »

Alors si les passants peuvent écrire ce qu’ils espèrent pour l’avenir, leurs messages auront aussi un avenir. « Ils sont effacés tous les soirs, mais nous les consignons avant. Grâce à ce gisement de mots, on va pouvoir faire un travail d’analyse qui va nous permettre de faire une restitution scientifique mais aussi artistique. » Et pour ceux qui ont des messages un peu plus négatifs, ils sont aussi les bienvenus. « On veut garder ce principe de libre expression. L’idée c’est de donner la possibilité à chacun de s’exprimer, alors oui, certains écrivent « j’aimerais que la SNCF soit à l’heure », mais c’est aussi le jeu !« 

In fine, le consensus commun reste « cette dimension positive à travers les messages, notamment évoqués par les jeunes. »

Crédit photo : David Paquin / SNCF Gares & Connexions