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La Région Auvergne-Rhône-Alpes offre des boutons d’alerte aux buralistes

Axel Defrance

Axel Defrance

Plusieurs centaines de boutons d’alerte vont être remis gratuitement aux buralistes d’Auvergne-Rhône-Alpes. L’objectif : les protéger face aux agressions dont ils sont régulièrement victimes.

Comment ça fonctionne ?

Ce bouton prend la forme d’un petit déclencheur discret relié à votre téléphone via l’application MonSherif.

Le principe repose sur trois gestes très simples. Un clic permet d’envoyer un SMS géolocalisé aux contacts choisis, jusqu’à cinq numéros. Deux clics rapides déclenchent une triple alerte (appel, SMS et e-mail), pour mobiliser immédiatement ces mêmes contacts. Et un appui prolongé active soit une alarme sonore, soit un enregistrement de l’ambiance pour conserver des preuves de l’agression.

L’objectif est de permettre une alerte rapide, sans avoir à utiliser son téléphone. Ce premier déploiement servira de test pour adapter l’outil aux spécificités locales, selon les départements, les zones rurales ou urbaines et les types d’agressions rencontrées.

« Les buralistes sont des acteurs du territoire et ils doivent être protégés », rappelle Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Un métier exposé aux risques

La Région compte environ 2 900 buralistes, dont près de la moitié en zone rurale ou grande ruralité. À l’échelle national, près de 10 millions de clients sont accueillis par jour. Une profession exposée qui a recensé environ 5 000 faits d’agression en 2024, allant des menaces aux braquages.

Jean-Paul Mengeon, vice-président de la Confédération des buralistes, salue « une excellente initiative qui permet une reconnaissance de notre travail ».

Ce système de bouton d’alerte s’inspire de dispositifs déjà employés auprès des femmes victimes de violences. Chaque bouton représente un coût d’une centaine d’euros, entièrement pris en charge dans cette distribution inédite.