LYON 1ère

RESTAURANTS : LES BOUCHONS LYONNAIS DANS LA TOURMENTE

Pierre Coquet

Pierre Coquet

La crise de la Covid-19 a été une étape particulièrement difficile à Lyon, capitale de la gastronomie. Les bouchons lyonnais demeurent dans le doute en cette période de crise notamment face à l’absence de dates données par le gouvernement.
Le chef Benoit Josserand, président de l’association Les Bouchons Lyonnais était ce matin l’invitée du Grand Direct et est revenu sur difficultés rencontrées par les bouchons ces derniers mois.

La situation devient de plus en plus difficile à tenir pour les restaurateurs de Lyon. Sans date de réouverture, le doute s’installe mais c’est surtout une fatigue psychologique qui se fait sentir : «  C’est le supplice, on s’y attendait. On savait bien qu’une réouverture le 20 janvier ce ne serait pas possible.
Nous ce qu’on attend c’est une date ferme et définitive parce qu’à chaque fois on repousse et on repousse donc rien à prévoir. Un restaurant ça ne s’ouvre pas sur un claquement de doigts
.  » Des mesures qui tardent donc à arriver et qui, hélas, commencent à peser sur le moral des restaurateurs lyonnais…

Après les fêtes de fin d’année, les polémiques sont montées concernant la gestion de l’épidémie et des commerces ouverts. Un sentiment d’injustice a parfois pu se créer en vue du grand nombre de personnes présentes dans les centres commerciaux par exemple. Pour Benoit Josserand, ce sentiment d’injustice n’est pas aussi fort :  » De l’injustice ? Un petit peu. On met en place tous les protocoles sanitaires, soit disant on est les responsables de l’augmentation de l’épidémie de Covid. Mais on est tous fermés et ça continue à augmenter ! Alors, est-ce que c’est vraiment chez nous que les gens se contaminent ou c’est dans la sphère familiale ou au travail ? On peut s’interroger. « 

Néanmoins, l’année 2021 commence et il est envisageable de voir une amélioration de la situation sanitaire et surtout une réouverture des restaurants. Si rien n’est certain à l’heure actuelle, l’espoir monte et la patience est la clé pour les restaurateurs.  » On a vraiment hâte de recevoir les clients, de converser avec eux et leur donner du plaisir à table.  » nous affirmait Benoit Josserand en fin d’interview. Bien que la situation apparaisse comme critique, il semblerait bien que la flamme de la passion et l’envie de retrouver la clientèle soient les piliers des restaurateurs dans cette crise.

On a donc hâte de retrouver les bouchons et de savourer sans modération leurs meilleurs plats qui nous manquent tant. En attendant, retrouvez l’interview de Benoit Josserand en intégralité dans le podcast ci-dessous :