LYON 1ère

« IL N’Y A PAS DE BIEN FAIRE SANS BIEN ÊTRE AU TRAVAIL »

Emmanuel Rivals

Emmanuel Rivals

Eurexpo accueille le salon Préventica, un lieu pour la santé et la qualité de vie au travail. Jean-Yves Bonnefond, qui a mené une conférence en début d’après-midi, était l’invité du Grand Direct, ce 22 juin, pour en parler.

Le salon Préventica a d’ores et déjà ouvert ses portes, aujourd’hui. Un événement professionnel en matière de santé, sécurité et qualité de vie au travail. Eurexpo accueille quelques 180 conférences et ateliers, ainsi que des solutions pour améliorer son équilibre professionnel auprès de 380 exposants. Parmi ces conférenciers, Jean-Yves Bonnefond, un psychologue du travail. Lui, va parler « du rapport qu’on peut faire avec la santé au travail et le travail lui-même. » Il a une idée claire de la question et espère pouvoir la partager pour améliorer la qualité de vie de chacun. « On est en bonne santé au travail, quand on peut faire du travail de qualité, il n’y a pas de bien faire sans bien être. »

Il l’affirme d’ailleurs, « on ne peut pas tous avoir le même point de vue, il faut accepter ça. » Pour cela, il faut pouvoir en discuter avec tous les membres de l’entreprise, des employés aux dirigeants. « Il faut construire des cadres dans lesquels c’est possible d’en parler, pour arbitrer des situations où le travail n’arrive pas à se faire. C’est important parce que cette situation abime la santé des professionnels ainsi que la qualité des services et des produits. »

La crise sanitaire a aussi apporté une nouvelle dimension au travail avec le télétravail. Alors, si d’un côté, c’est « quelque chose qui nous a énormément servis« , c’est aussi une nouvelle façon d’aborder le travail qui peut « avoir des effets profonds au point de vue de la division sociale. » En effet, il explique que d’un côté, « tous les métiers ne peuvent pas télétravailler. » Il pense alors aux soignants, aux ouvriers ou encore aux agents de la propreté. Alors que de l’autre, « l’encadrement peut se faire à distance« , et c’est ici que « l’accroissement de la division du travail se développe. » Une distance sociale s’installe et c’est toute une organisation à repenser.