LYON 1ère

« ÊTRE CASCADEUR C’EST AUSSI ÊTRE PRUDENT »

Emmanuel Rivals

Emmanuel Rivals

Crédit photo : Jorge Lorca

Torche humaine, chute ou encore descente en rappel, quel est le quotidien d’un cascadeur ? Jorge Lorca, professionnel depuis vingt ans, nous raconte ses expériences dans le Grand Direct, ce 21 mai. 

Vous l’avez peut-être vu dans Alad’2 avec Kev Adams, dans le Boulet, avec Benoît Polevoorde ou encore dans From Paris With Love. Oui, Jorge Lorca est un artiste, comédien et cascadeur. Un parcours professionnel qui s’est joué à quelques opportunités. « En fait, je pratique les arts martiaux depuis mon plus jeune âge, et un jour mon professeur avait besoin d’un petit jeune qui pouvait courir, lever la jambe, donner des coups et chuter. J’ai sauté sur l’occasion et j’ai rencontré des experts qui m’ont formé petit à petit. »

Torche humaine, chute et combat à mains nues, être cascadeur c’est tout un art, mais un art calculé. « En cascade on n’a pas peur parce que tout est calculé. On peut avoir du stress, c’est normal, mais ce n’est pas de la peur. » En effet, avant chaque cascade, les risques sont calculés, il explique même qu’on se blesse plus souvent en « faisant de petites roulades que des choses plus impressionnantes. » Et attention à la blessure, les cascadeurs n’ont pas d’assurance spéciale, enfin, si mais « elles sont extrêmement chères« . Alors il se contente de l’assurance du travail.

Avec ses vingt ans de carrière et ses 45 années sur Terre, Jorge Lorca a bien évidemment des limites. « Je ne vais pas me balancer d’un hélicoptère du haut de 40 mètres, ni faire une torche humaine tout en faisant une grande chute. » Pour ces cascades spécifiques, entre autres, il demandera à des gens plus spécialistes et plus jeunes. Mais il rappelle tout de même que ce genre de cascade ne se répètent pas. « Les équipes techniques doivent être prêtes pour la prise, nous ne pouvons pas tourner plusieurs fois. »

Si les tournages et les demandes pour des cascades redémarrent tout doucement avec la crise sanitaire, Jorge Lorca a tout de même plusieurs projets pour cet été. « J’ai un long-métrage au mois de juin, dans la région lyonnaise. J’ai aussi un court-métrage sur Montpellier ensuite. »